lundi 21 août 2017

Chronique : RUBBER EGGS + KITTENHEADS + GRANDE ROYALE + SUICIDE GENERATION



RUBBER EGGS
EP, CD, Digital
Autoproduction
Ce trio de Palerme revient avec un nouvel EP sur lequel il donne la pleine mesure de son talent de sa musique.
La formule Orgue / Basse / Batterie chant produit ici quelque chose d’assez inattendu. Un mélange de Garage Psych Punk bien dans la tradition 60’s et Revival 80 mais très mâtiné par le Psyché Prog italien des 70’s et 80’s (m’étonnerait pas qu’ils écoutent No Strange par exemple mais pas seulement). On trouve aussi une petite touche Heavy 70’s bien tempérée par l’esprit et les mélodies très marquées 60. Un petit relent Weird Folk, une louchée d’Indie narcotique 80 (Spacement 3 / My Bloody Valentine). En plus certains membres ont joué du Post Rock donc ils ne sont pas bloqué dans le passé (la preuve ils mettaient récemment en téléchargement gratuit une cover de Of Montreal).
Résultat on a un travail sur le son précis, compact, pas du tout passéiste (avec utilisation de sonorités de claviers assez variées) et une mise en valeur de la voix de David Orsi qui tient également l’orgue. Cette voix masculine se teinte souvent d’intonations féminines ce qui colore et enrichie leur musique !
Rubber Eggs revendique aussi comme influences The Cure (ça peut s’entendre un peu sur le 4ème et dernier titre de ce EP) et aussi Sabbath & Led Zep’ (là c’est plus par touches pointillistes) une sorte de grand écart dont le point médian serait le Garage Prog Psyché Punk…
Une incroyable découvert que ces RUBBER EGGS ! Depuis 2012 ils ont autoproduit de nombreux bootlegs à écouter sur leur bandcamp…
Ils cherchent des dates en France pour la 3ème semaine de septembre. J’en salive d’avance !
[BT]


KITTENHEAD
We’re here, CD, Digital
Autoproduction
Ce que j’aime avec ce quatuor californien c’est que sa musique ne rentre dans aucune case. Un Peu Indie Rock, un peu Punk, un peu Power Pop, un peu de Heavy 70’s…
En plus la plupart de ses chansons est jouée sur un rythme presque lent (ce qui peut paraitre étonnant de la part d’un groupe inspiré par les rollers Derby, c’était d’ailleurs le sujet de leur 1er EP en 2012). Ce rythme posé contribue beaucoup à son unicité, et laisse la place aux mélodies et surtout à la voix caractéristique de sa chanteuse pour s’insinuer dans votre cerveau !!! Attention ça devient vite addictif.
Parfois ça me fait penser aux anglaises de Voice Of  The Beehive qui auraient traversées l’Atlantique découvert la plage et musclé (un peu) leur jeu.
En plus Kittenhead n’a pas peur de se lancer dans un titre fusionnant la Pop, le Hip Hop et le Punk pour un résultat super goutu !!!
Dans l’état d’esprit je dirais que c’est un croisement entre X (les californiens bien sûr) et le Slits en version 2010’s.
Excellente nouvelle il/elles rentrent en studio fin septembre pour enregistrer un nouvel album, j’en salive d’avance !
[BT]


GRANDE ROYALE
Breaking news, LP, CD, Digital
The Sign Rds
Voici donc le 3ème album de ces suédois que je ne connaissais pas. Si sur le deux précédents ils avaient tout fait eux même cette fois-ci c’est Nicke Andersson (Entombed /  Hellacopters / Imperial State Electric) qui en a assuré l’enregistrement & la production dans son propre studio.
Et ce qu’il faut noté c’est que Grande Royale ne sonne pas comme une copie ! Mais comme une sorte de classique du Rock à guitares. Dans une certaine tradition du High Energy R’n’R comme on en fait si bien en Scandinavie, mais en restant toujours très mélodieux et accrocheur avec des guitares incisives mais qui ne bourrinent jamais.
La pochette est épurée, ainsi que la production qui reste sobre. Totalement au service des chansons !
Musicalement le groupe doit autant à ces ‘ancêtres’ scandinaves des 90’s (notamment les Nomads période ‘Sonicaly speaking’ pour l’épure, l’efficacité et la class) qu’aux américains qui savaient écrire des hits hyper évident type Cheap Trick. Sauf que Grande Royale ne se contente pas de faire bêtement des citations, ils tentent de se créer un style reconnaissable !
La super nouvelle c’est que Grande Royale a prévu une tournée en Espagne et en France. On reste focalisé là-dessus !!!!
[BT]


SUICIDE GENERATION
1st suicide, LP, CD, Digital
Dirty Water Rds
Sur son 1er album ce quatuor d’expatriés formé à Londres traduit en musique la frustration, la colère et les angoisses du temps présent. Comme si 1977 revenait de nouveau dans la capitale anglaise. Suicide Generation pratique un Punk Garage Punk abrasif avec chanteur à la voix éraillée jouant souvent des titres courts et rapides, mais dans lesquels on entend toujours la mélodie. En héritiers des Ramones propulsés en 2017. Dans la bio on parle des Reatards, Pussy Galore, GG Allin et le Gun Club. A titre personnel ça m’a fait penser à la scène marseillaise ou à des TV Killers qui auraient partouzés avec les Dwarves et les Dickies et les Rip Offs.
Les guitares s’en donnent à chœurs joie. Le chanteur tout autant, et comme les compos sont là, je recommande cet album à tous ceux qu’un peu de brutalité n’effrayent pas !

[BT]

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