mardi 21 août 2018

Chronique / HERONIMUS FIN + BUTTERTONES + LUMERIANS + TONY FLETCHER



HERONIMUS FIN
The pharmacist, LP, CD, K7, Digital
Garden Rds
J’ai déjà exprimé ici le plaisir de la découverte qu’avait provoqué chez moi leur précédent album. Revoici ce groupe atypique qui débarque avec un album concept… à propos de l’addiction aux drogues… Sur ce 5ème album ils musclent pas mal leur jeu et leur cocktail spécial qui oscille entre 60’s et 70’s penche cette fois-ci plus vers la 2ème décennie. Mais !
Heronimus Fin est un groupe avec un son étonnant (et sur ces 7 titres plutôt longs, et, en tout cas très bons) on peut entendre des éléments qui semble provenir de la scène Freakbeat, du proto Heavy à l’anglaise (Black Sab’… qui ne l’oublions jamais est un gros mélange de Blues, de Rock et de guitares) et parfois même d’éléments qu’on pourrait raccrocher au Rock californien, et même, voir même rappeler certains moment Prog Rock (sans la lourdeur pompier).
Heronimus Fin ne sonne comme personne.
Ses influences sont loin loin de ce qui se pratique en ce moment (pour ce Pharmacist ils revendiquent Caravan et le Sensational Alex Harvey Band).
Heronimus Fin à non seulement un vrai talent pour composer, interpréter et arranger des morceaux qui les positionne bien en devant de ce qui se pratique trop souvent, mais ils ont aussi une vraie personnalité !!!
Combien reste-t-il de groupe dont on peut encore dire cela ?
[BT]

The BUTTERTONES
Midnight in a moonless dream, LP, CD, K7, Digital
Innovative Leisure / Modulor
4ème album pour ce quintet de Los Angeles dont la musique se tient toujours loin des sentiers trop rebattus. Faut dire que chez les Buttertones le saxophone joue un rôle important. Non, ne fuyez pas. Ici on est loin des solo à la con qui souvent alourdissent les chansons des rares groupes ayant un saxo en leur sein. Les Buttertones utilisent le leur comme un élément constitutif de la mélodie, immergé dans le mixage et appartenant pleinement à la tessiture de leurs morceaux.
Musicalement on évolue entre Bande Originale de Film Noir, Swamp Rock, Death Country, Mariacchi, Indie Rock, et Pop suave… Un petit côté Gun Club / Bad Seeds / The Raymen / Flaming Stars… fort rafraîchissant ! Le tout avec des écarts vers une vision assez barrée du Jazz, le tout toujours très plein d’énergie. Même sur la face B qui est plus mélancolique et posée, évoquant certains côté du Roxy Music de la grande époque !
Un album langoureux, puissant, tendu, bruitiste parfois, mélodieux souvent et plein de surprises !!!
[BT]

LUMERIANS
Call of the void, LP, CD, Digital
Fuzz Club
3ème album pour ce groupe de Rock bien Space d’Oakland (un endroit où manifestement on sait faire de la bonne musique quelque soit le style). En 12 ans d’existence 3 albums officiel c’est peu mais ils ont autoproduit aussi le fruit de certaines de leurs jams sessions.
Post Punk, proto electro, Rock planant et très aventureux. Lumerians n’a pas peur de sortir des sentiers rebattus, et ça donne une respiration salvatrice à leur musique !
Musicalement les Lumerians ne se mettent aucune limite (allant parfois jusqu’au Dub ou au Jazz le plsu aventureux, mais pas sur ce Call of the Void).
D’une grande cohérence au niveau des sonorité bizarre et assez peu identifiables se voyage à travers le temps, l’espace et le l’esprit fait parti des disques surprenant qui vous piègent en leur sein et dont il est difficile de trouver la porte de sortie tant l’expérience sensorielle est intense !
[BT]

TONY FLETCHER
Keith Moon, la bombe humaine du Rock
Camion Blanc, 831 pages, 42 euros
Je sais écrire plus de 800 pages sur le batteur d’un groupe de Rock mort à 32 ans s’est quand même une idée étrange. Voir même une mauvaise idée.
Même moi j’ai hésité un très très longtemps avant de l’acheter alors que les WHO ont été LE GROUPE qui à changé ma vie !
Alors 830 pages ça peut paraître être la bonne distance pour expliquer et rendre hommage au plus grand batteur de l’Histoire du Rock : Keith Moon. L’homme qui a révolutionné (et ça n’est pas un vain mot) l’utilisation de son instrument. Soit un personnage ayant une importance capitale dans la musique que j’aime.
Cependant 830 pages c’est un poil long. D’autant que ça n’est pas extraordinairement bien écrit. L’auteur prétend ne pas se laisser avoir par toutes les anecdotes qui courent sur Keith Moon et ses nombreuses frasques mais force est de constater qu’il n’y réussit pas. Non seulement ça mais en plus il distille des commentaires assez moralisateur façon madame Michu.
Il y a quand même de bons côtés dans ce bouquin qui raconte quand même histoire d’un gars singulier ayant une vraie personnalité. Un homme coincé dans un corp d’adolescent avec une énergie sur humaine et un gros besoin d’amour. Un petit gars qui à vécu comme il jouait de la batterie : de façon personnelle, ce qui à contribué à le garder éloigné de la normalité.
[BT]

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