lundi 18 mai 2020

Chronique : ROWLAND S. HOWARD + PYRIOR + The CHEESE BERGENS


ROWLAND S. HOWARD
Teenage snuff film, LP, Digital
Mute / Pias
Bon je crois que je n’ai pas réécouter Birthday Party depuis les années 90 ! J’avais eu à ce moment là (comme beaucoup sans doute) un gros coup de cœur pour la compil « Hits » (de 1992 chez 4AD) étant trop jeune pour avoir suivit les pérégrinations du groupe du temps de sa carrière. Pendant une période courte mais très intense j’ai énormément écouter cette compil. Notamment dans le bus pour me rendre à la fac, bien immergé dans ce maelstrom avec mon walkman (remember) j’ai adoré ça.
Mais à mon avis depuis la fin du millénaire précédent je n’ai pas du écouter ce groupe plus de 2 ou 3 fois, et encore sûrement pas l’intégralité de la compilation.
J’ai essayé de me passionner pour la carrière de Nick Cave & the Bad Seeds sans jamais vraiment y réussir (trop de Nick et pas assez de Bad Seeds pour moi), j’ai acheté un gros paquet de leurs albums mais ils prennent gentiment la poussière. J’ai 2 albums de Crime & The City Solution qui de même me laissent un peu extérieur à leur contenus. Et je n’ai jamais écouté This Immortal Soul, ni la collaboration de Rowland S. Howard avec Nikki Sudden (qui pourtant, en général m’intéresse beaucoup).
Je ne vous cacherais pas non plus que la mystique junkie ça me casse les couilles extrêmement gravement !
Bref tout ceci pour vous dire que cette apparition ‘christique’ du gars Rowland S. Howard depuis quelques mois (tournée hommage, rééditions…) me surprends un peu, mais vu que j’ai été subjugué par la réédition de son album en collaboration avec Lydia Lunch (http://voixdegaragegrenoble.blogspot.com/2020/02/chronique-lydia-lunch-rowland-s-howard.html ) forcément j’ai été intéressé de découvrir la ressortit desces 2 albums solos.
Et maintenant je comprends pourquoi il fallait les rééditer !!!
Laidback Rock, sombre, qui creuse profond le marécage de ses racines Blues, Southern Gothic Country ramenée en ville. Souvent bruitiste mais ni vilainement ni sans but.
Les chansons ont de l’ampleur et du lyrisme, presque de la grandiloquence parfois et ça les rends unique !
D’ailleurs ce disque est une sorte de fulgurance ovniesque !
Sa version de White Wedding (que moi je connais et j’adore par Billy Idol) est une vraie surprise. Et surtout un exemple pour tous ceux qui ont pour projet de rajouter une reprise sur un album : choisissez une chanson qui n’appartienne pas à votre famille musicale (a-t-on encore besoin d’un groupe Garage qui fasse un énième mauvais sort à un titre des Sonics ?). Ce qui est bien sûr plus évident dans le cas de Rowland S. Howard qui n’a pas de famille musicale mais à contribuer à en crée une ! Et quand vous aurez sélection avec sagacité votre cible travaillez pour en donner une version qui diverge de l’originale et n’appartienne qu’à vous !
Je ne sais pas trop comment l’album a été enregistré, mais quel magistral résultat !
Cette réédition tombe à pique pour remettre entre les oreilles des amoureux d’un Rock qui à une âme et des couilles un compositeur et interprète haut de gamme, sensible et ultra classieux !
Les 10 chansons sont réparties sur 3 face de ce double LP, la 4ème propose des gravures d’œuvres de Rowland S. Howard. Le remastering qui a été fait à partir des bandes originales a été effectué par Lindsay Gravina qui avait produit l’album en 1999.
[BT]
PYRIOR
Fusion, LP, CD, Digital
Tonzonnen Rds
Parfois je reçois un lien de download en promo pour un disque qui vient d’un attaché de presse et ou d’un label que je ne connais pas, si le libellé est bien rédigé (ce qui presque jamais n’est le cas), je peut être tenté d’aller écouter, et rarement, mais ça arrive je tombe sous le charme.
Ce fut le cas ici !
Le nom de ce 4ème album du trio berlinois décris relativement bien ce qu’ils font en musique : mélanger !
Stoner / Kraut / Progressive / Jam music / Math Rock / Weird Folk / Indie Rock… le tout déconstruit et réassembler par Pyrior pour constituer sa musique ! Totalement instrumentale, elle ne laisse jamais l’impression que des parties chantées apporteraient quoique se soit de mieux à l’ensemble!!! Au contraire.
Habituellement la musique instrumentale ça n’est pas ma came. Mais avec Pyrior j’ai plongé direct et profond dans leur univers luxuriant, varié, intense, beau, complexe mais jamais trop ! Ils ne sombrent pas dans les vaines démonstrations de zicos à l’égo surdimensionné.
Ce « Fusion » est judicieusement agencé, et, délicatement ouvragé. Tout en étant puissant !!!
Les titres oscillent entre un mood et l’autre, entre un rythme laidback et des mid tempo plus dynamique. Les durées des morceaux balancent entre 1’20 et 8’30… et jamais au long de ces 9 pièces de musiques je ne m’ennuie (et pourtant en ce moment ma capacité de concentration se rapproche de celle d’un lémurien).
Quelle belle découverte !
[BT]
The CHEESE BERGENS
More cheese, please, CD, Digital
Autoproduction
Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs, célébrons dans la joie le retour de la vraie Happy Punk Family !
Sur ce 2ème album les 4 de la famille Bergens manipulent toujours dans l’allégresse les mélodies et rythmes iconiques du Punk (estampillé 76 – 80) et jouent en envoyant des clin d’œils aux Ramones, The Boys, Penetration, Cockney Rejects, Members… voir même parfois GBH.
L’équilibre rage / mélodie est fort bien réussit !
Les guitares grattent idéalement au fond de votre cervelet, les chansons sont assez simples et directes comme il se doit ! Les voix et les riffs, voir la rythmique ou des mélodies rendent ces chansons bien mémorables.
Et le travail sur les voix : lead, parfois doublées, et avec des chœurs excellemment mis en place et bien souvent de façon surprenante.
Encore un album prenant concocter en famille ! Et qui s’écoute seul ou avec votre famille de cœur !
[BT]

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